L’assurance vie résiste mieux au krach obligataire

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Avec la formation de la bulle des obligations d’Etat, les bénéficiaires de contrats d’assurance vie s’inquiètent à juste titre de leur épargne, ce qui les amène à s’interroger : quelle stratégie adopter ? Faut-il fuir ou non l’assurance vie, alors que l’éclatement de la bulle obligataire menace ? La réponse est double. Il faut prendre en compte les spécificités de chaque placement, afin de mieux en comprendre la différence.

Des obligations dangereuses pour votre portefeuille de titres classiques 
Il existe un risque de krach obligataire sur les emprunts d’Etat. Aussi est-il préférable de reporter son choix vers des obligations d’émetteurs privés, qui, mieux rémunérées, permettent d’amortir le choc de l’éventuel krach.

Effectivement, les emprunts d’Etat ont atteint un niveau de rendement très bas : -3,41% en France, 2,21% pour les Etats-Unis. De plus, la dégradation de la notation des Etats a commencé avec l’abaissement des notes de l’Espagne et de la Grèce la semaine dernière et un risque accru pour la Grande-Bretagne à l’avenir, compte tenu de l’augmentation de la dette de ces trois pays.

Corollaire de la situation, ces Etats devront offrir de meilleurs taux, afin d’atteindre leurs objectifs de placement. De façon mécanique, cela entraînera une baisse de la valeur faciale des obligations déjà en cours.

Prenons un exemple : vous avez acquis une obligation à la valeur 100 qui doit rapporter 2,5%. Si les taux augmentent et que vous trouvez une nouvelle obligation qui rapporte 3,5%, vous allez forcément préférer cette dernière. Sauf à acheter la première à une moindre valeur, de manière à compenser la perte sur le rendement annuel.

Si, à ce moment-là, une très forte poussée sur les taux intervient, les faisant brusquement monter de plusieurs centaines de points, ce sera le krach.

L’assurance vie résiste mieux au krach obligataire
Un krach que vous subirez de façon moins violente si vous possédez déjà un contrat d’assurance vie, ainsi que nous l’expliquions dans l’article intitulé « L’assurance vie : vieux pots et bonnes soupes ». La plupart des contrats sont composés d’une majorité d’emprunts d’Etat, qui, ayant été acquis depuis de nombreuses années, ont chacun une maturité différente.

Pour les emprunts qui ont été émis il y a plusieurs années, il se peut que le taux d’intérêt de certains ressorte à 8%. Comme les taux ont régulièrement baissé depuis, les nouveaux souscripteurs de contrat en 2021 ont contraint l’assureur à investir dans de nouveaux emprunts moins rémunérateurs l’an passé.

Si le contrat est suffisamment ancien et composé d’un portefeuille fortement diversifié, la nouvelle collecte réalisée en 2021 aura peu d’incidence sur le comportement du portefeuille global et permettra à l’assureur de continuer à offrir un rendement de qualité.

Cependant, la part des obligations anciennes, très rémunératrices, diminue. Elles sont progressivement remplacées par des obligations plus récentes dont le rendement est moins intéressant.

Les assureurs prévoyants en 2021 auront sans doute à procéder à une augmentation de souscription d’obligations privées plutôt que celles du secteur public.

De plus, le fonds en euros du contrat d’assurance vie est assorti, dans presque tous les cas, d’un effet cliquet. Son rôle : obliger l’assureur à constituer des réserves, afin de garantir le versement des performances. Pour le souscripteur, l’effet cliquet permet de sauvegarder le capital placé et le niveau de plus-values obtenu. Lorsqu’un exercice est arrivé à son terme et que la répartition des bénéfices financiers a été inscrite dans le fonds garanti, elle ne peut plus être remise en question : les performances réalisées une année sont définitivement acquises à l’épargnant.

Ce mécanisme met votre épargne à l’abri des aléas boursiers. Il a la même fonction qu’un verrou. Lors des précédents krachs boursiers, les épargnants n’ont pas eu à subir de baisse sur leurs fonds en euros.

De plus, d’après ses conditions générales, chaque contrat stipule un rendement minimal garanti dont le montant ne peut légalement dépasser 3,5%, ou 60% du TME (taux moyen des emprunts d’Etat). Le contractant est donc assuré que son capital va augmenter chaque année. Cela le met également à l’abri d’un risque de krach obligataire.

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